Entre la mairie et nous, c'est pas le grand amour. Enfin, nous on ne demande qu'à les aider à faire LEUR travail
(gérer les populations de chats des rues - et vous imaginez bien que dans l'histoire ce sont les chats eux-mêmes qu'on veut aider, pas les élus), mais eux l'entendent tout autrement.
Chronique d'un bras de fer qui dure depuis des mois.
· Origine et histoire de Saint-Quentin
Félins :
L’association a vu le jour en novembre 2010 pour répondre à un besoin criant dans
Saint-Quentin. Nous sommes partis d’un constat simple :
- les chats
errants pullulent
- la SPA (débordée ou mal organisée) ne peut répondre à toutes les sollicitations en la matière.
· Nos missions : protection et régulation de la population féline
Les chats sont capturés puis stérilisés et soignés :
- les sauvages sont relâchés sur leur lieu de vie mais ne sont pas identifiés faute de moyens
- les sociables sont identifiés, placés en familles d’accueil en fonction des disponibilités et mis à l’adoption.
En 8 mois d’existence, nous avons ainsi pris en charge +/- 80 chats :
- 20 ont été adoptés
- 10 sont encore à l’adoption
- +/- 50 ont été relâchés sur site et ne se reproduiront plus.
· Nos ressources :
Saint-Quentin Félins ne perçoit AUCUNE SUBVENTION et ne vit que des dons des particuliers, qui nous sont d’une aide
cruciale. N’ayant aucun soutien des collectivités, nous avons choisi de limiter nos actions à Saint-Quentin pour
le moment, malgré de nombreuses sollicitations extérieures.
La Fondation Brigitte Bardot est prête à nous aider financièrement, mais demande pour cela que la mairie de Saint-Quentin
atteste que les chats errants ne soient pas euthanasiés.
· Nos démarches auprès de la mairie de
Saint-Quentin : le parcours du combattant !
Depuis février, je tente d’obtenir de la mairie ce certificat de non-euthanasie + une autorisation de stériliser les chats
errants sur le territoire de la commune.
Depuis FEVRIER, j’ai ainsi été ballottée d’un service à un autre sans
résultat :
- l’accueil de la mairie m’a envoyée au service Voirie ;
- Mme X (service Voirie) s’est montrée sensible à la cause mais m’a renvoyée au service d’Hygiène ;
- M. Y (service d’Hygiène) m’a dit ne pas s’occuper de ce domaine et m’a renvoyée au service Juridique ;
- la secrétaire de M. Z (service Juridique) a jugé notre action inutile et incohérente « puisqu’il y a déjà la SPA » et a déclaré
que son supérieur était « bien trop occupé pour me recevoir » (!).
En AVRIL, j’ai finalement rencontré M. W (responsable des Associations) qui a
semblé, lui, adhérer à nos actions.
J’ai également adressé un courrier au Maire, lui exposant nos actions et sollicitant une entrevue pour élaborer une démarche
concertée avec les services municipaux.
En MAI, lors du Festiv’Assos, monsieur le Maire – qui découvrait visiblement
notre existence - et divers élus nous ont abondamment félicités pour notre démarche et se disaient « prêts à nous soutenir » !
En JUIN, suite à une présentation de l’association dans l’Echo du Carillon,
nous avons reçu un « courrier type » du Maire nous félicitant pour nos actions en faveur des animaux. J’ai donc relancé par courrier
celui-ci, ainsi que les divers élus rencontrés lors du Festiv’Assos, espérant ENFIN être entendue.
En JUILLET m’est finalement parvenue une réponse de la mairie… que nous jugeons
incohérente, purement administrative, et qui manifeste une méconnaissance flagrante du problème des chats errants. Par ailleurs, notre demande concernant le certificat de non-euthanasie a été
soigneusement éludée. Que faut-il en conclure ?
*Article L211-27 du Code Rural (extrait)
« Le maire peut, par arrêté, à son initiative ou à la demande d'une association de protection
des animaux, faire procéder à la capture de chats non identifiés, sans propriétaire ou sans gardien, vivant en groupe dans des lieux publics de la commune, afin de faire procéder à leur stérilisation et à leur identification conformément à l'article L. 212-10, préalablement à leur relâcher dans ces mêmes lieux.
Cette identification doit être réalisée au nom de la commune ou de ladite association. »
BILAN DES COURSES :
- Nous sommes consternés par la réponse - ou non-réponse - de la mairie. Elle peut se résumer à "on
ne peut pas vous autoriser à stériliser les chats des rues pour pas un rond, on paie déjà pour ça une autre asso qui ne suffit pas à faire le boulot".
- La question de l'euthanasie est soigneusement passée sous silence. La réponse du cabinet du maire
constitue même une provocation : tout le monde sait que si euthanasie il y a, c'est l'oeuvre de la fourrière et non de la mairie. En ce qui nous concerne, nous allons creuser le sujet et ne pas
le lâcher : il nous faudra bien plus que des réponses vaseuses.